Bien sûr, les conditions climatiques- printemps pluvieux puis été chaud et venteux- y ont largement contribué mais il ne faut pas oublier la combativité des viticulteurs-combativité constructive dans la mesure où elle n'excluait pas la négociation en vue des élections européennes- qui a permis d'obtenir le maintien de l'interdiction du vin rosé de coupage.
Sans cette mobilisation, l'économie de la région en serait sévèrement affectée, tandis que la concurrence déloyale des vins espagnols-la fameuse "mescla" - et, maintenant des vins turcs, auraient inéluctablement provoqué la faillite de nombre d'exploitations.
Pour ma part, je me suis aussi mobilisé pour la baisse de la TVA dans la restauration que la Commission de Bruxelles a longtemps empêché, conscient de l'opportunité qu'elle pourrait constituer pour l'économie locale.
Mais à l'heure où les consommateurs attendent légitimement sa transposition au niveau des prix proposés par les restaurateurs, il nous semble important de réclamer une de ses transpositions pratiques au niveau de la TVA appliquée sur les vins vendus en restauration.
Nous demandons au gouvernement Fillon de procéder à une baisse de la TVA sur les vins vendus en restauration, afin que la baisse de la TVA dans la restauration comporte réellement tous les effets économiques légitimement attendus.
Il va sans dire que nous demandons aussi des mesures de garanties de crédit à l'exportation, considérant que, sous l'effet de la baisse du pouvoir d'achat et de dispositions législatives contraignantes, la viticulture provençale doit être davantage soutenue.
En effet, suite à l'effondrement de l'économie fondée sur l'élevage ovin-à l'exeption de la haute montagne où l'on réintroduit néanmoins le loup-, les viticulteurs ont un rôle structurant et équilibrant dans l'économie locale, développant d'ailleurs souvent d'autres pratiques agricoles-ne serait-ce qu'avec le jardin potager et la basse-cour-, ce que l'on ne constate pas nécessairement dans les vignobles plus cotés du Bordelais ou de Bourgogne.