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8 janvier 2009 4 08 /01 /janvier /2009 16:04
 En ce début de présidence de l’Union européenne par l’un des chefs d’Etat les plus « euroréalistes » du continent, en témoignent son discours d’inauguration ainsi que son souhait affiché de respecter le vote irlandais sur le traité de Lisbonne, il importe d’établir un bilan de la présidence française qui vient de s’achever.

 

             Le volontarisme affiché par cette personnalité dynamique qu’est Nicolas Sarkozy et les éléments d’actualité ont amené indiscutablement à « bouger les lignes » d’une Europe institutionnelle jusque-là réduite à une bureaucratie vecteur d’idéologie basée sur un « libre-échangisme » à l'acception dirigiste.

               Pourtant, nous restons sur notre faim quant aux effets en profondeur de cet indiscutable volontarisme « sur le long terme »

 

 

             Comme nous l’avons indiqué lors de nos précédents articles, les accents souverainistes de la campagne présidentielle inspirés par notre ami Henri Guaino ont trouvé une concrétisation dans la gestion de la crise financière, avec une gestion sous forme de coopération internationale à géométrie variable qui nous convient parfaitement…contrairement à  l’image désastreuse de l’Europe institutionnelle à laquelle nous avait habitués la Commission de Bruxelles.

Même si nous aurions souhaité un plan de relocalisation des entreprises, le fonds d’investissement souverain visant à garantir les investissements de nos entreprises spécialement dans les secteurs stratégiques ne peut que susciter notre enthousiasme, de même que la garantie des crédits interbancaires.

 

            Pourtant, les premiers chiffres d’ordre économique et social, avec des baisses d’effectifs qui ne concernent pas uniquement l’automobile et le bâtiment mais aussi des entreprises comme la Redoute ou Valeo- paraissant en ce début d’année 2009  tendent malheureusement à montrer la relative inefficacité de l’audacieux plan d’aide aux banques que, j’insiste sur ce point, les souverainistes ont soutenu, conscients de sa nécessité…au moins autant que de leurs responsabilités dans la crise ! Or, l’importance des garanties accordées devrait encourager, au moins en partie, le crédit interbancaire tandis que, par ailleurs, la baisse des taux d’intérêt consentie trop tardivement par la B.C.E.-il importe de rappeler l' inefficacité de celle-ci face aux politiques monétaires trop laxistes outre-Atlantique ainsi qu’à la pénurie relative des matières premières-devrait se répercuter davantage au niveau des taux courants.

Cette insuffisance de résultat des plans de relance traduit donc une crise beaucoup plus structurelle que la « simple » affaire des supprimes, les mesures de soutien au capital ne se traduisant manifestement pas sur le travail.

Probablement une crise structurelle de fonds, dépassant bien sûr le problème réel franco-français des charges sociales des entreprises mais aussi le « simple» aspect de la titrisation des crédits toxiques, alors que la féroce concurrence déloyale que nous livrent les pays asiatiques devrait forcément être atténuée par la baisse de la consommation et la réorientation de leurs économies. J’avais indiqué dans mon dernier article que les organismes bancaires devraient miser davantage sur le travail que sur la spéculation, c’est d’ailleurs le sens du discours de Nicolas Sarkozy à Toulon le 28 septembre dernier…dont nous attendons la concrétisation.

 

 

              Vous vous en doutez, la principale déception des tenants du « souverainisme libre et enraciné » que je représente ici a trait à notre attente insatisfaite de mesure d’abaissement de la « TVA dans la restauration ».

Il s’agit à la fois pour nous de promouvoir un certain modèle économique et social, basé sur les petites entreprises de proximité spécialement lorsqu’elles sont vecteurs de convivialité et…un modèle alimentaire !

 

 

              Le paquet « énergie-climat », dont nous pouvons discuter les modalités pratiques ne saurait masquer les « plans secrets » en faveur des OGM, dont la Commission de Bruxelles reste le principal vecteur-en témoignent les récentes négociations avec MONSANTO- ainsi que l’absence de remise en cause du modèle agricole issu de la Politique Agricole Commune dont la réforme en 1992 s’est avérée pire que le mal. Car la baisse des subventions, pénalisant les agricultures qui en sont devenues dépendantes, ne permet pas de réhabiliter une agriculture traditionnelle garante d’efficacité économique, sociale et environnementale, composante essentielle d’un « développement durable » bien compris.

La crise économico-financière mais aussi l’inflation « de pénurie » à laquelle nous avons assisté cet été, et qui pourrait bien « repartir » dès l’amorce d’une reprise économique, devrait pourtant inciter à cette réhabilitation agro-environnementale.

Il en devient d’ailleurs illusoire d’espérer la fin de l’ « inflation de pénurie » observée cet été concernant les produits alimentaires mais aussi, si étonnant que cela puisse paraître en cette période circonstancielle d’effondrement du baril, les sources d’énergie dépendantes des aléas géopolitiques.

 

 

 

          La bonne gestion de la crise russo-géorgienne semble illusoire, étant donné l’afflux de troupes russes dans la région et la délicate affaire du gaz qui éclate aujourd’hui au point de menacer directement l’approvisionnement de l’Europe en pleine période hivernale.

Et l’Union européenne apparaît plus que jamais menacée par les troubles géopolitiques et internes après l’engagement inconsidéré souhaité par son ancien président en Afghanistan au moment où le risque d’un « choc des civilisations »pourrait s’aggraver suite à l’intervention israélienne dans la bande de Gaza.

 

           L’Union Pour la Méditerranée consitue certainement une bonne mesure à laquelle  il aurait fallu associer les Etats balkaniques les plus déstabilisés par les conflits et mafias locales ainsi que la Turquie mais, il semble que l’Union européenne « poursuive son élargissement sans prudence » envers les Etats balkaniques tandis que les négociations d’adhésion avec la Turquie se poursuivent.

Nous le savons, la chose a été facilitée par la révision constitutionnelle de cet été qui supprime l’obligation de referendum pour l’entrée des grands Etats dans l’Union européenne !

Nous n’avons rien contre les Turcs avec qui la France a toujours su nouer les liens privilégiés par le passé pour le plus grand bonheur de ses protégés du Proche-Orient d’obédience maronite. Mais leur démographie, leur structure économique et sociale et leur positionnement géopolitico-religieux complexe ne pourrait qu’aggraver les conséquences d’une union dont la dimension uniformisante « sans cesse plus étroite » pose déjà pas mal de problème au sein de l’Europe occidentale !

 

                 Surtout, le traité de Lisbonne qui rend illusoires les  bonnes mesures prises sur le long terme  et garantit l’irresponsabilité bureaucratique semble avoir été conforté par la volonté sarkozienne de faire « revoter » les Irlandais alors que, élargissant le champs de la décision à l’unanimité, il ne peut que favoriser la dimension supranationale et donc bureaucratique de l’Union européenne. 

              Toujours cet objectif kafkaïen de l'union pour l'union qui, à force d'être étroite, tend inévitablement à la substitution de la diversité nationale et culturelle de l'Europe par quelque chose d'autre. Or,  la diversité de l'Europe a toujours été le motif principal de sa grandeur, à travers une triple logique de l'exemple, de la sauvegarde et de la complémentarité, comme le rappelle magnifiquement le professeur Chantal Delsol, s’inspirant en cela des travaux de Denis de Rougemont.
"Si vous voulez que des nations s’unissent, ne cherchez pas à les intégrer comme on intègre des marrons dans une purée de marrons" .
Malgré la réserve que m'inspire l'action du Général de Gaulle, notamment parce qu'il n'a pas su décliner cette thématique de la diversité aux échelons infra-nationaux, je regrette que, malgré les solides références de son conseiller et de réelles avancées,  cette phrase de bon sens apparaissant dans les "Mémoires d'Espoir" n'ait pas servi de flambeau à  la présidence française.

Bonne chance à Monsieur Klaus  
!

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8 décembre 2008 1 08 /12 /décembre /2008 13:25
 Aux aléas de la Bourse et au sauvetage in extremis de certaines grandes banques d'affaires à grand renfort d'argent public a a succédé un début de récession, une aumentation du chômage et des difficultés sectorielles dans des secteurs comme le bâtiment ou l'automobile.
 
La France elle-même, malgré la forte dépendance de son économie à la puissance publique qui, lourdement pénalisante en temps normal, permet peut-être de "limiter la casse" en période de circonstances exceptionnelles,  a connu un début de récession avec une croissance négative au deuxième trimestre 2008. Toutefois, si l'on parlait déjà de la crise des subprimes outre-Atlantique à l'époque, l'attention des Français était alors focalisée sur les problèmatiques de pouvoir d'achat induites par les tensions inflationnistes, spécialement concernant les énergies et produits alimentaires ainsi que l'immobilier.
 
Aujourd'hui, comme en 1993 juste après l'ouverture des frontières intérieures à l'union européenne, les inquiétudes relatives à l'emploi semblent prendre le  pas sur les inquiétudes relatives à l'inflation alors que, peut-être justement, l'arrêt relatif de cette dernière contient en elle les germes de la fin de la crise.
 
La désinflation:
 
             En effet, cette crise se caractérise par une certaine "désinflation" totalement étrangère à la politique des taux d'intérêt de la BCE, dont la politique absurde- conséquence de l'indépendance statutaire a su brimer la croissance et l'emploi sans empêcher l'inflation spectaculaire à laquelle nous avons assister jusqu'à cet été.
La récente baisse des taux d'intérêt, pour nécessaire qu'elle soit,  reste tardive, insuffisante et parfois inutile car ne remédiant pas au problème d'intérêt de la crise de confiance généralisée du crédit interbancaire dont aurait besoin l'économie réelle.
 
Or, une baisse des prix quant à elle ne peut que relancer la consommation et les investissements à moyen terme...pour peu que le nombre de chomeurs n'augmente pas spectaculairement et que l'activité économique n'en soit pas bouleversée.
 
La redistribution des cartes
 
           Au niveau de l'environnement économique et des délocalisations en revanche, le bilan peut apparaître largement négatif voire catastrophique et pas seulement pour les motifs déjà avancés sur le rôle de la crise du crédit dans la récession mondiale. En effet, nous nous réjouissions il y a quelques mois que le haut niveau du prix du carburant pouvait entraîner une réhabilitation de "l'économie de proximité" qui nous tient à coeur. Cet aspect positif réel est-il désormais compromis? Cela appelle deux précisions:
Tout d'abord, la chute du baril du pétrôle traduit davantage une chute de son utilisation  liée justement à la crise mais aussi à un choix des ménages devant le haut niveau des prix. Elle accompagne donc plus qu'elle infirme le processus de redistribution des cartes.
Ensuite, la crise semble toucher de plein fouet la croissance chinoise ainsi que les exportations indiennes-et donc ce que nous avons toujours appelé la "concurrence déloyale", qui, par certains côtés, ont plus à perdre que nos économies européennes déjà affaiblies par leurs faiblesses structurelles et par le trop haut niveau de l'euro.
A ce sujet justement, prenant conscience que le niveau élevé de l'euro ne signifiait pas prospérité économique, les spéculateurs ont abandonné la monnaie européenne provoquant une certaine baisse qui, dans un second temps, ne peut que favoriser ce qui reste de nos exportations.
D'ailleurs, la limitation de la spéculation que constitue l'éclatement des "bulles" ne peut que favoriser l'économie réelle.
 
 
La réhabilitation de l'économie réelle
  
 
              Au niveau du bouleversement  et de la structure de l'actitivité économique elle-même, il se peut que l'on assiste à la fin de la dissociation entre le capital et le travail.
En effet, nous défendons aussi l'idée d'entreprises qui investissent en vue d'un développement durable au lieu de rechercher une rentabilité de court terme garantie par les actionnaires et cela doit malheureusement souvent passer par le crédit. Or, si de bas taux d'intérêt sources d'un "argent facile" peuvent effectivement faciliter la spéculation-contre laquelle nous entendons lutter-ils sont avant tout un gage de développement de "l'économie réelle".
A cette aune-là et à la condition que cette dernière en profite,  le plan d'aide aux banques était une nécessité et j'en viens au quatrième effet bénéfique de la crise
 
Le retour du politique
 
            A travers l'excellente mesure qu'a constitué le fonds d'investissement souverain dans un contexte où la charge des emprunteurs s'alourdit mécaniquement, la crise a amené les gouvernements des Etats membres et la présidence française de l'union européenne-nous rédécouvrons ainsi le Nicolas Sarkozy de la campagne présidentielle inspiré par Henri Guaino- a une logique de pragmatisme et de coopération internationale à géométrie variable qui constitue précisément notre vision de concevoir l'Europe "euroréaliste".

La Banque Centrale Européenne elle-même a fini par plier concernant ses taux d'intérêt, bien que cela apparaisse trop tard pour contrer la déflation et la récession, la preuve en est que les organismes bancaires, victimes d'une crise de confiance, ne répercutent pas cette baisse des taux directeurs. Il n'empêche que la baisse des taux d'intérêt, à condition qu'elle s'applique à l'activité et non à la spéculation ce qui implique des mesures, elle est le seul moyen de dégripper l'économie en garantissant le crédit interbancaire.
 
Nous aurions aussi souhaité un plan de relocalisation des entreprises  comme le président du conseil général de la Vendée, notre référence en termes de développement durable et d'attractivité des entreprises, plan de relocalisation des entreprises au niveau européen et c'est là que nous touchons aux limites du système européiste.

Les limites du système euromondialiste

             De toutes façons, les "bonnes mesures" prises ne s'inscrivent pas dans le cadre du traité de Lisbonne et c'est tout le paradoxe de la volonté affichée de Nicolas Sarkozy de refuser de confier la présidence de l'Union européenne à la République Tchèque à partir du 01er janvier prochain sous le fallacieux prétexte que son président souhaite respecter la  volonté affichée à trois reprises par les peuples européens et non des moindres. Enfin, si Nicolas Sarkozy parvenait à cet objectif, cela nous donnerait encore davantage raison puisqu'il contribuerait en partie à relancer l'Europe en profitant justement de l'inapplcabilité du traité de Lisbonne!
 
 
Plus grave : nous avons montré dans notre dernier article la Commission s'oppose pour l'instant au plan de relance bancaire récemment voté, ne sacrifiant rien à son dogme qui, confondant allègrement entretien de l'assistanat et soutien à l'activité, continue à considérer la relance comme une entorse au principe de libre concurrence.

Tout aussi grave mais passé relativement inaperçu : la Commission a négocié récemment avec la Tunisie en vue d'un libre-échange total, alors que ce pays est un exportateur redoutable dans certains domaines...au même titre que peut l'être aussi la Turquie, dont la révision constitutionnelle de juillet dernier permet désormais l'adhésion sans referendum!
 
EN TOUT CAS, EN S'OPPOSANT RECEMMENT AU PLAN D'AIDE BANCAIRE VOTE PAR LES PRINCIPAUX ETATS ET EN LANCANT DES NEGOCIATIONS EN VUE D'UN LIBRE-ECHANGE TOTAL AVEC LA TUNISIE, LA COMMISSION DE BRUXELLES MONTRE A NOUVEAU SES VELLEITES DE RETOUR DANS LE MAUVAIS CHEMIN.

Alors, face aux éléments d'indicutable bonne gestion de crise par Nicolas Sarkozy, il faut savoir conserver la tête froide et continuer à exiger la réforme du fonctionnement de l'Union européenne.

La vision euroréaliste est plus que jamais d'actualité.. La crise permettra au moins de repartir sur de nouvelles bases une fois terminée la phase de récession.

Cela tombe bien car le nouveau Parlement européen élu en juin 2009 prendra justement ses fonctions dans ce contexte de "rebondissement" ...il n'en tient qu'aux citoyens des Etats européens d'ancticiper en votant pour les listes "euroréalistes", notamment celles affiliées au groupe "Libertas" fondé par le héros du non irlandais Declan Ganley.
Alors, une fois que la crise aura pleinement fait sentir ses effets, retroussons nos manches et...repartons sur des bases plus saines!
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23 septembre 2008 2 23 /09 /septembre /2008 11:21

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