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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 10:59
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Photo : Philippe Lambert
Dans cette ville de 50 000 habitants, les vieilles familles cagnoises sont désormais en très petite minorité.

À l'heure où l'on parle mondialisation et Europe, où les communes se regroupent en communautés, et où l'on débat de l'identité nationale comme ce soir à l'espace Centre, que signifie être Cagnois ? Si cela signifie encore quelque chose aujourd'hui ? Les opposants aux communautés de communes le claironnent haut et fort : « Avec tous ces regroupements, nous allons finir par perdre notre âme ». Mais quelle âme ? Comment s'exprime-t-elle ? Par quelles voix ? Et où ?

Est-ce par celles de ces vieilles familles cagnoises qui remontent sur plusieurs générations, mais dont on ne sait pas, on ne sait plus, qui et combien elles sont encore aujourd'hui ? On cite les Vialle, les Berenger, les Provençal, les Nègre, etc. « Tout le monde est éparpillé. Difficile à dire... Il y a des familles connues depuis toujours à Cagnes ou d'autres qui portent le même nom, mais ce n'est pas parce qu'on porte le même nom qu'on est parent... »

« L'identité cagnoise, évidemment qu'elle existe »

« L'identité cagnoise, évidemment qu'elle existe », argumentent les associations de défense du patrimoine. Elles sont au nombre de trois : Lei Cagnencq (voir ci-dessous), le Cercle des Amis et la commune libre du Cros (sans parler des associations de quartier). Et même si toutes s'élargissent aujourd'hui aux non-Cagnois, faute de relève, les trois sont nées de cette envie de préserver le patrimoine, de le faire (re) vivre et de passer le flambeau aux jeunes générations. Par tous les moyens. Souvent le folklore.

Ainsi, lei cagnencq perpétue les traditions par le chant, la danse, le théâtre en langue provençale ; le cercle des Amis anime le vieux-Bourg dont il est la mémoire. Quant à la commune libre du Cros, comme son nom l'indique, tout son intérêt se porte sur le village de pêcheurs.



Je n'ai rien à ajouter à ces propos de bon sens d'Isabelle Brette parus dans "Nice-matin" du 17 décembre dernier (je sais, j'ai un peu tardé à les mettre en ligne mais c'est l'occasion pour moi de vous présenter mes voeux) si ce n'est que, effectivement, le cumul du tourisme balnéaire, de l'afflux de retraités issus de toutes origines ainsi que d'une immigration incontrôlée menacent effectivement l'identité  cagnoise...mais qu'il nous appartient de la défendre à travers son folklore, son patrimoine et ses professions traditionnelles.
Attendu que celle-ci ne s'oppose en aucun cas à la fameuse "identité nationale" dont il est tant question actuellement et que nous défendons par ailleurs.

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15 décembre 2009 2 15 /12 /décembre /2009 16:17

                   Au moment où les premières neiges de l'hiver gagnent le col de Vence et notre cher village de Conségudes, l'heure est venue pour moi de marquer une pause dans mes activités de "bloggeur".

                    Entre mes combats locaux contre la ZAC Saint-Jean de Cagnes, la réintroduction du loup dans le Mercantour et mes combats plus "nationaux" comme l'abandon du vin rosé de coupage ou la baisse de la TVA dans la restauration, je dois dire que mon année 2009 aura été particulièrement remplie, que ceux-ci aient généré des succès, des échecs ou des amertumes.
Amertume notamment concernant la baisse de la TVA dans la restauration indiscutablement "mal" répercutée par nombre de restaurateurs en termes d'emplois et de prix, même si un accord semble en bonne voie à ce moment précis. Finalement, je me demande si je n'aurais pas mieux fait de reporter mes efforts de l'allègement de la fiscalité-taxe professionnelle comprise-vers l'allègement des charges salariales dont l"effet en termes d'emplois aurait certainement été meilleur.

                                La crise économique terrible qui nous frappe, même si nombre de nos concitoyens n'en n'ont pas nécessairement conscience, ne comporte certes pas que des mauvais aspects: l'éclatement des bulles spéculatives et le coup d'arrêt porté à la spéculation immobilière, associée à des baisses de taux d'intérêt et une certaine désinflation, contribuent certainement à "assainir" notre économie. Les familles de la région pourront espérer transmettre leur patrimoine à leur enfants d'autant plus que les droits de succession ont été allégées.

Pourtant, dans notre région où la part des retraites constitue une (trop) grande part des revenus, l'augmentation exponentielle de la dette publique ne peut que nous inquiéter, le tourisme n'ayant pas que des mauvais aspects puisqu'il permet de faire vivre nombre de commerçants. Mais la situation des profession incarnant le "pays réel", je pense aux agriculteurs, s'est particulièrement dégradée du fait de la faiblesse de la baisse des charges et d'une "concurrence déloyales" toujours tenace surtout pour les producteurs de fruits et légumes dont on reconnait tous les bienfaits médicaux!

                                  Toute mon énergie l'année prochaine consistera à leur faciliter la vie pour le plus grand profit des consommateurs, au besoin en organisant de nouveaux circuits de distribution court-circuitant le monde de la grande distribution.
Comme le pays niçois et le pays cagnois, de par la proximité entre des zones fortement peuplées et des zones propices à une petite agriculture familiale, peuvent en constituer un laboratoire, je vous invite à me rejoindre dans ces nouvelles associations qui, à la différence des A.M.A.P. actuelles, s'octroyons un droit d'ester en justice et de revendication. C'est ma vision de la solidarité qui, seule, peut permettre aux "solidarités naturelles" de s'exercer entre personnes soucieuses de conserver leur identité. Identité regénératrice dès lors qu'elle s'appuie sur le "terroir", lequel complète très bien notre "identité nationale" dont il est à juste titre question aujourd'hui.

En attendant, je vous souhaite joyeux Noël en suggérant de fêter la Saint-Sylvestre à la Forge d'Hauterives..

Et quant aux résultats des élections régionales de l'année prochaine, j'avoue pour l'instant m'intéresser davantage aux prophéties de Garabandal.

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3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 16:57

              L'annonce par le Premier Ministre de la possibilité pour les entrepreneurs de séparer leur patrimoine personnel-le fameux "patrimoine affecté"-du patrimoine de l'entreprise, protégeant le premier des dettes du second sans empêcher que le second ne soit éventuellement abondé par le premier, suscite notre totale approbation. Surtout s'il s''agit de créances fiscales ou "sociales" qui, suite à un exercice difficile ou à une concurrence "déloyale" peuvent mettre une famille dans une situation délicate. Mais je voudrais anticiper les critiques des idéologues marxisants qui ne manqueront pas d'indiquer que les entrepreneurs surendettés pourront mener grand train avec leur petite famille notamment à l'étranger et rapprocher cette question des débats d'ordre fiscal, sur la TVA dans la restauration et la taxe professionnelle supprimée et remplacée par une contribution économique territoriale.

             Vous le savez, le vrai scandale à mon sens en termes de prélèvements obligatoires est constitué par les charges sociales qui, à un niveau trop "développé", amènent les entrepreneurs à délocaliser, à mettre leurs employés en "pré-retraite" ou à ne pas embaûcher, c'est-à-dire à accroître indirectement leurs propres charges sociales-chômage, vieillesse, minima sociaux- puisque l'on a fait le choix de faire peser le financement de notre système de protection sociale sur les entreprises françaises plutôt que sur les produits d'importation. Il est vrai que cette "T.V.A. sociale" que j'ai toujours préconisée, permettant de financer notre "protection sociale" tout en diminuant la "concurrence déloyale" pourrait être compensée par des normes sociales, sanitaires ou environnementale que certains produits ne respecteraient pas.

                 Et que le Gouvernement a manifestement choisi d'alléger plutôt la fiscalité des entreprises avec son projet de suppression de taxe professionnelle à propos de laquelle j'étais plutôt mitigé au départ, conscient que l'action publique se trouve souvent plus efficace "au plus près du terrain". Mais il est vrai que la partie "investissement" est totalement absurde, en raison de l'effet "cercle vertueux" que peut avoir ce dernier et que, si plus de petits commerçants et d'artisans peuvent rester " au pays" avec en outre certaines "créations" d"emplois locaux, les "solidarités naturelles" se substitueront plus facilement à l'assistanat local, "mieux vaut l'artisanat que l'assistanat" en termes de politique sociale! A ce niveau-là, heureusement que les Alpes-Maritimes bénéficient d'un plus grand afflux touristique et retraité que la Vendée car elles ont encore des progrès à faire au regard de cette dernière!

Simplement, il est nécessaire que la suppression de la taxe professionnelle soit immédiatement suivi d'une meilleure situation de l'emploi au niveau local.

 

                        Ceci afin de ne pas reproduire l'équivalent de l'odieux débat sur la baisse de la TVA dans la restauration, pour laquelle je me suis tant battu, débat actuellement perverti par le refus de certains restaurateurs de jouer leur rôle d'entretien du tissu économique et social local par les baisses de prix pour les consommateurs bien sûr mais aussi les "créations" d'emplois et revalorisation des salaires dans des métiers finalelement très contraignants et qui, pour cette raison, méritent d'être nettement plus valorisés que les "revenus" d'assistanat. 

Il faut aller encore plus loin dans les "cadeaux"  aux petits entrepreneurs ainsi qu'aux "auto-entrepreneurs"-je réclame d'ailleurs l'extension immédiate de ce statut aux fonctionnaires- mais il est bien entendu que ces "cadeaux" doivent contribuer à l'entretien du tissu économique et social local sinon ils sont...sans objet!

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1 décembre 2009 2 01 /12 /décembre /2009 17:18
                    Parmi les quatre associations de défense des commerçants du centre-ville de Cagnes, partenaires de la charte validant la demande de surface commerciale supplémentaire dont la SOCRI avait besoin pour sa "locomotive", activement soutenue en cela par le maire, Monsieur Nègre, quatre  (Cagnes-Energie, l'association de Défense des commerçants du Haut-de-Cagnes, les commerçants du Val Fleuri, ceux du secteur Kennedy-bord de mer) ont voté favorablement à l'extension et une (l'association des commerçants du Cros) s'est abstenue, estimant ne pas vouloir bloquer le projet.
Je voudrais adresser tous mes remerciements à Sylvia Perrin, sa présidente, qui a très bien résumé ma position :
« Nous sommes complètement contre. Nous sommes surtout déçus parce que le maire nous avait donné sa parole par courrier. On pensait qu'il serait à nos côtés... ».
Bien que ne niant pas la nécessité de développer aussi les hauts de Cagnes, je déplore particulièrement l'attitude de Catherine Bouvet, présidente de l'association de Défense des commerçants et artisans du Haut-de-Cagnes, qui a justié son vote favorable par la nécessité d'attirer la clientèle et les hôtels de luxe!

                      Or, ce n'est pas du tout ma vision de l'"économie de proximité" et du "développement durable qui doit privilégier le cadre de vie des habitants de toujours, avec un modèle d'économie compatible avec les exigences sociales et environnementales qu'implique l'enracinement, sur le "tout-tourisme" qui, s'il peut générer des richesses, contribue surtout en pratique à un engorgement urbain et à une spéculation immobilière dévastatrice.
Attention, je ne suis pas un opposant au tourisme mais je pense que celui-ci devrait être davantage "canalisé" de manière à ce qu'il profite aux commerçants "traditionnels" sans déséquilibrer l'environnement urbain, déjà mis à mal par les afflux massifs de personnes non originaires de la région. Il ne serait pas inintéressant à mon sens de favoriser un tourisme balnéaire "mixé" avec le tourisme "vert" et "montagnard"...
En tout cas, je privilégie les commerçants locaux qui ont font le tissu local cagnois en espérant que les vrais "touristes"-ceux qui ont le goût des belles choses et du patrimoine-en fassent aussi leur profit.

                       N'oublions pas que la commune voisine de Villeneuve-Loubet a quant à elle su conserver son côté "village" en grande parti grâce du dynamisme de Monsieur Camou que je tiens  à saluer..avec ,  une culture « raisonnée » des espaces fleuris et l'équipement progressif des bâtiments communaux pour en faire des bâtisses « écolos » avec installations de panneux photvoltaïques relativement bien intégrés à l'architecture locale.
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19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 16:33

                       Dans le cadre de mes combats pour la  défense du terroir et des professions qui le font vivre, j'ai facilement tendance à mettre en avant des personnalités agricoles de l'arrière-pays niçois dont l'activité elle-même constitue un exemple pour mes idées. Au vu de la réaction laissée sur mon blog par une proche de l'éleveur de brebis attaquées récemment par les "loups du Mecantour", j'ose espérer qu'elles m'en excuseront.

                   Or, c'est à proximité de la vallée du Var, à une vingtaine de kilomètres de l'agglomération niçoise, que les enjeux liés à la préservation de ma vision du"développement durable" face à la spéculation foncière et à un tourisme peu respectueux du mode de vie locale m'apparaissent les plus importants dans la région. Sans parler de la "concurrence déloyale" et des réglementations bruxelloises absurdes dont j'ai déjà dit plusieurs mots.

                      Je veux parler du vignoble du Ballet, à proximité du très typique village de Saint-Jeannet, réputé pour la délicatesse et la complexité de ses vins où résiste encore notre amis Georges Rasse qui doit en partie sa résistance à ses méthodes de travail pour le moins séduisantes : vendanges tardives pour parfaite maturation du cépage mouvèdre et pour la "pourriture noble", élevage des rouges dans des bonbonnes exposées au soleil avant de séjourner dans les barriques, méthodes traditionnelles de vinification alliées aux pratiques originales ("pistage"pour les rosés et batonnages sur lies pour les blancs), variété des cépages et vente directement au producteur ainsi qu'à la restauration locale auxquelles il faut ajouter une volonté de partager son savoir-faire réelle vis-à-vis des vendangeurs ou des écoliers.
Autant de méthodes qui me paraissent saines et auxquelles il me semble important de former les agriculteurs et les viticulteurs afin qu'ils résistent mieux à la concurrence et jouent mieux leur rôle de protection du terroir. Comme quoi, mon combat n'a rien d'utopique pour peu qu'il allie soutien aux entrepreneurs courageux et action en vue d'infléchir les politiques publiques.


vigneron en action
vinification en bonbonnes

 

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12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 15:13

                      Ainsi l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne en décembre prochain, avec pour corrollaires les tractations en cours pour la désignation du futur "président stable" de l'Union européenne et du haut réprésentant aux affaires étrangères ne peuvent que susciter une certaine amertume, chez moi qui ai combattu le Traité Constitutionnel Européen puis ai soutenu discrètement certains adversaires du traité de Lisbonne, qui en reprenait l'essentiel des dispositions.

                            Discrètement car la campagne du Président de la République  et les débuts de son mandat  à ce sujet s'étaient conçus sur le thème d'un traité "réconciliation du oui et du non", soulignant avec raison que les aspects institutionnels n'étaient pas vraiment à l'origine de la victoire du "non" le 29 mai 2005 mais plutôt les éléments annexes, constitutifs du dogmatisme technocratique et libre-échangiste de l'Europe de Bruxelles. Ce qui justifiait semble-t'il que le contenu du traité de Lisbonne, symbolique mise à part, ressemble beaucoup à la défunte "Constitution européenne"". Mon vis à ce sujet était un peu "mitigé" car, l'extension des champs de compétence "à la majorité qualifiée" ne pouvait que signifier une moindre prise en compte de nos intérêts nationaux mais, d'un autre côté, "bien interprêtés",  une plus grande efficacité pouvait s'en dégager dès lors qu'un volontarisme caractérisé par une "coopération politique" se mettait à concrétiser l'exercices des politiques publiques au sein de l'Union européenne.  Quelque peu sceptique, je dois dire que la gestion de la crise et l'exercice de la présidence française de l'Union européenne au deuxième semestre 2008 ont paru donné raison à ceux qui, tels notre député Lionnel Luca, ont accordé le bénéfice du doute" avec réserves à ce tournant.

                          Car, coût de la présidence française et quelques "couacs" avec certaines délocalisations mal relayés par les media mis à part, l'honnêteté intellectuelle doit nous inciter à nous réjouir de la façon dont à été gérée l'Europe au deuxième semestre 2008 justement parce que c'est notre modèle de la "coopération interétatique à géométrie variable" qui a prévalu, sans doute sous l'inspiration du conseiller Henri Guaino dont nous connaissons et apprécisions les positions. Du moins dans la communication mais c'est déjà beaucoup! Et puis la perpétuation du refus de l'intégration de la Turquie à l'Union européenne-malgré les négociations qui se poursuivent-, l'Union Pour la Méditerranée-qui en constitue la solution- ou le fonds d'investissement stratégique-l'une de nos principales revendications économiques-, tout cela va dans notre sens.

                   Surtout, j'attendais deux signes concret correspondant à mes combats de toujours contre l'Europe de Bruxelles, l'un positif, l'autre négatifs qu'étaient l'abandon du "vin rosé de coupage" qui aurait ruiné nos campagnes du Midi et la baisse de la TVA dans la restauration qui favorise en principe aussi bien emploi local que tissu social et qualité alimentaire et ces signes sont venus.

                   Nous ne sommes donc pas si perdants que cela.

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27 octobre 2009 2 27 /10 /octobre /2009 16:19
                        Face au plan d'urgence de 650 millions d'euros d'aides et d'un milliard de prêts que vient d'annoncer le Président de la République, nous ne pouvons dans un premier temps que l'approuver d'autant plus que le chef de l'Etat a justement rappelé que la "terre fait partie de l'identité nationale française". Or, j'ai déjà eu l'occasion de souligner le lien que je voyais entre la nécessaire valorisation de l'identité et le maintien d'une agriculture de type traditionnel.

                      En effet, l'annonce de ce plan comprend d' excellentes mesures comme l'exonération de la totalité des charges dues à la Mutualité Sociale Agricole pour les travailleurs saisonniers, ce qui permettra une plus grande souplesse dans la gestion de la main-d'oeuvre dans les exploitations agricoles tout en maintenant un certain niveau d'insertion dans les régions rurales ou, dans une moindre mesure, des taux d'intérêt réel réduit pour les jeunes agriculteurs afin de leur permettre d'investir.

                        Nous regrettons cependant que, face au problème que constitue l'"écart inacceptable" entre la baisse des prix payés aux producteurs, de 20% entre septembre 2008 et septembre 2009 et la baisse des prix à la consommation des produits alimentaires, de 1% sur la même période, le chef de l'Etat ne s'en remette qu'à la seule "régulation" de la Commission de Bruxelles en matière de prix agricoles.
Or, cette question soulève le problème du poids des centrales d'achat intermédiaires entre consommateurs et distributeurs, particulièrement sensible dans le secteur des produits laitiers mais pas seulement,  quelque peu renforcé par la loi L.M.E. de l'année dernière et qui implique une valorisation des circuits de distribution "directs".

                           Et concernant la baisse du coût du travail, il serait peut-être opportun de ne pas la limiter au travail saisonnier car cela ne suffit pas à expliquer pourquoi les éleveurs ovins, les producteurs de fruits et légumes mais aussi de plus en plus les viticulteurs apparaissent, dans nos régions surtout, démunis face à la "concurrence déloyale" arrivant d'Espagne ou d'Italie alors que certains "pénalités" pourraient être envisagées en cas de non respect d'un minimum de critères sanitaires ou environnementaux par les produits d'importation.
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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 14:23

                             En abaissant de 500 000 à 152 500 euros le seuil de chiffre d'affaires à partir duquel les entre­prises devront payer la cotisation complémentaire assise sur la valeur ajoutée, qui remplacera la taxe professionnelle et en faisant supporter le taux maximal (1,5 % de la valeur ajoutée) à toutes celles qui font plus de 2 millions de chiffres d'affaires, alors que la ­barre était initialement mise à 50 millions, l'amendement du rapporteur général Carrez mécontentait légitimement les petites entreprises et artisans.

                             Pour autant, ce sont bien les collectivités locales qui, par leur politique d'investissement et de développement des infrastructures ainsi que par leurs "baisses" ciblées du taux d'imposition jouent leur rôle d'"attractivité" des entreprises visant à inciter ces dernières à  s'implanter et à s'y développer localement. Comme le fait très bien le conseil général de la Vendée pour les Petites et Moyennes Entreprises et comme le fait un peu moins bien le conseil général des Alpes-Maritimes pour des structures de taille plus importante, attendu que nos commerces bénéficient au moins (sur ce point) du tourisme et de l'afflux de retraités.
Cela ne me pose pas de problème d'atténuer leurs responsabilités mais sous la condition expresse que les entreprises ainsi allégées de charges fiscales contribuent à revitaliser le tissu économique et social local en embauchant local. Traditionnellement, c'est plutôt aux charges sociales des PME que je m'en prends car j'y préfère des prélèvements sociaux sur les produits d'importation mais il faut reconnaître que cette idée de condition de "territorialisation" pour l'exemption de taxe professionnelle ou de "cotisation complémentaire" correspond parfaitement à mes idées. Il semble que ce soit la position du président du groupe UMP à l'Assemblée Nationale qui a déclaré «Nous voulons que les PME, qui sont créatrices d'emplois, soient totalement exonérées de taxe professionnelle»,  et je m'en félicite.

                              Quant à l'idée de Monsieur Carrez  de " récupérer un milliard chez elles pour financer une baisse supplémentaire pour les industriels exposés à la concurrence internationale en supprimant le financement transitoire des chambres de commerce" , il me semble que le soutien aux PME ainsi "territorialisées" me semble préférable. De toute façon, dans nos régions frontalières notamment, les entreprises vivront de la clientère locale alors autant qu'elles soient basées dans le pays niçois qu'en proche Lombardie! En outre, ces PME correspondent davantage à ma vision du "développement durable" dont ont besoin nos régions souffrant d'une dissociation entre zones littorales surpeuplées, avec des populations issues de toutes les "couches sociales" du monde entier et zones rurales montagnardes où l'on privilégie encore le loup du Mecantour à l'élevage ovin traditionnel!

 

                             Par ailleurs, il va de soi que je soutiens Marc Laffineur dans son amendement visant à dispenser de redressement les cas d'entreprises où l'administration fiscale effectue une erreur d'évaluation..

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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 16:32
                      Profondément attaché à ce que la secrétaire d'Etat a appelé l'"écologie de droite", j'ai néanmoins accueilli avec réserve l'annonce de la "taxe carbone" en ce qu'elle risquait de pénaliser les habitants des zones rurales et notamment des zones montagnardes alors que ma vision de l'environnement repose précisément sur un aménagement du territoire équilibré visant à réduire la fracture entre des agglomérations invivables parce que surpeuplées et des campagnes désertifiées.

                 Personnellement, j'y aurai préféré des mesures d'incitation aux travaux visant à l'isolation ou aux économies d'énergie dans les villages existants afin d'y favoriser au moins ponctuellement une "croissance verte" et des normes "environnementales" aux frontières pour que nos importations contribuent à notre effort environnemental.

                  Néanmoins, je dois dire que l'amendement de la commission des finances de l'Assemblée visant à  "compenser" cette taxe à hauteur de 61 euros pour les zones rurales et de 69  euros pour les zones montagnardes me satisfait entièrement puisque, favorable aux incitations par déduction fiscale de manière générale, cette compensation ne devrait pas pénaliser leurs habitants et pourraient même les inciter à effectuer ces "travaux".  En outre, le chef de l'Etat français semble décidé à mettre en place une taxe carbone aux frontières visant notamment les importations peu respectueuses de l'environnement et j'y suis ultra-favorable.

                 Dans nos régions ensoleillées,  je propose simplement d'encourager l'équipement des exploitations agricoles en panneaux photovoltaïques si possible exposées de façon à ne pas défigurer le paysage et de manière à fournir des revenus "accessoires" aux agriculteurs qui seraient ainsi incitées à rester.
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19 octobre 2009 1 19 /10 /octobre /2009 17:49
Casa : les élus vent debout contre le projet de décharge
 Jean Leonetti, Richard Camou - ci-dessus - et l'ensemble des élus de la Casa, réunis hier à Antibes, se sont trouvés sur la même longueur d'onde. : Photo Sébastien Botella Jean Leonetti, Richard Camou - ci-dessus - et l'ensemble des élus de la Casa, réunis hier à Antibes, se sont trouvés sur la même longueur d'onde. : Photo Sébastien Botella

La réponse de la Communauté d'agglomération de Sophia Antipolis (Casa) au projet d'implantation d'une décharge à Roquefort-les-Pins est sans ambiguïté : c'est non !

Hier après-midi, le conseil communautaire a adopté à l'unanimité une motion rejetant le plan de la société Spada. Ce projet, soutenu par la Préfecture et le conseil général, prévoit d'accueillir sur le site de La Roque 8,85 millions de tonnes de déchets inertes pour une durée de 25 ans (1).

Des camions devant les écoles

« Si les déchets viennent de l'ouest, ils devront transiter par la technopole » s'indigne le maire de Valbonne, Marc Daunis. « Dans ce cas, il n'y a que deux possibilités : soit les camions passent devant les écoles, soit ils passent devant le lycée ! On imagine les problèmes de sécurité. »

Et de pointer deux autres " incohérences " : « Dans les années à venir, la technopole aura besoin d'espace. Ce secteur a vocation à accueillir ces entreprises. D'autre part, le Grenelle de l'Environnement recommande de traiter les déchets au plus près de la zone de production. Là, on fait exactement le contraire... »

Richard Camou embraye sur le même ton : « On a eu le Jas-de-Madame, on a eu la Glacière. Maintenant, la carrière de La Roque ! Avec des détritus venus des Alpes-Maritimes, du Var et même d'Italie. On est pour l'Europe, mais pas pour l'Europe du traitement des déchets ! »

Le maire de Villeneuve-Loubet rappelle qu'il existe « un projet de construction de lycée » dans les environs et qu'il y a « des habitations construites à 220 mètres ! »

Michel Rossi, maire de Roquefort-les-Pins, enchaîne en ironisant : « Inutile de vous dire que je signerai cette motion des deux mains ! On a passé 25 ans à vider cette carrière, on n'a pas envie de passer 25 ans à la remplir ! Il y a une malédiction sur ce secteur : dès qu'il faut faire une décharge, on pense à nous ! Cette sollicitude nous touche, mais bon... »

« Sans balancer les copains... »

« Notre refus est totalement justifié », résume le président de la Casa, Jean Leonetti. « On a beaucoup donné pour le traitement des déchets. Sans vouloir balancer les petits copains, tout le monde ne peut pas en dire autant. »

Cécile Dumas (La Gauche et l'écologie), qui avait présenté sa propre motion, a accepté de la retirer et de se rallier à celle proposée par la majorité.

L'avis des élus de la Casa, toutefois, n'est que consultatif : la Préfecture peut passer outre. Le représentant de l'Etat devrait faire connaître sa décision définitive dans les prochains jours.

lpaoli@nicematin.fr

A nos lecteurs

Nous reviendrons dans notre édition de demain sur ce sujet, avec la réaction de la fédération du BTP, des élus et des associations locales.

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  • : Dans un contexte où il va falloir cesser bientôt de "vivre au-dessus de ses moyens", nos contitoyens devront choisir entre travailler dans des secteurs productifs pour financer leur Etat-Providence ou renoncer à financer leur Etat-Providence et se remettre au goût du jour certaines habitudes traditionnelles comme le jardinage ou les solidarités de voisinage.
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