À l'heure où l'on parle mondialisation et Europe, où les communes se regroupent en communautés, et où l'on débat de l'identité nationale comme ce soir à l'espace Centre, que signifie être Cagnois ? Si cela signifie encore quelque chose aujourd'hui ? Les opposants aux communautés de communes le claironnent haut et fort : « Avec tous ces regroupements, nous allons finir par perdre notre âme ». Mais quelle âme ? Comment s'exprime-t-elle ? Par quelles voix ? Et où ?
Est-ce par celles de ces vieilles familles cagnoises qui remontent sur plusieurs générations, mais dont on ne sait pas, on ne sait plus, qui et combien elles sont encore aujourd'hui ? On cite les Vialle, les Berenger, les Provençal, les Nègre, etc. « Tout le monde est éparpillé. Difficile à dire... Il y a des familles connues depuis toujours à Cagnes ou d'autres qui portent le même nom, mais ce n'est pas parce qu'on porte le même nom qu'on est parent... »
« L'identité cagnoise, évidemment qu'elle existe »
« L'identité cagnoise, évidemment qu'elle existe », argumentent les associations de défense du patrimoine. Elles sont au nombre de trois : Lei Cagnencq (voir ci-dessous), le Cercle des Amis et la commune libre du Cros (sans parler des associations de quartier). Et même si toutes s'élargissent aujourd'hui aux non-Cagnois, faute de relève, les trois sont nées de cette envie de préserver le patrimoine, de le faire (re) vivre et de passer le flambeau aux jeunes générations. Par tous les moyens. Souvent le folklore.
Ainsi, lei cagnencq perpétue les traditions par le chant, la danse, le théâtre en langue provençale ; le cercle des Amis anime le vieux-Bourg dont il est la mémoire. Quant à la commune libre du Cros, comme son nom l'indique, tout son intérêt se porte sur le village de pêcheurs.
Je n'ai rien à ajouter à ces propos de bon sens d'Isabelle Brette parus dans "Nice-matin" du 17 décembre dernier (je sais, j'ai un peu tardé à les mettre en ligne mais c'est l'occasion pour moi de vous présenter mes voeux) si ce n'est que, effectivement, le cumul du tourisme balnéaire, de l'afflux de retraités issus de toutes origines ainsi que d'une immigration incontrôlée menacent effectivement l'identité cagnoise...mais qu'il nous appartient de la défendre à travers son folklore, son patrimoine et ses professions traditionnelles.
Attendu que celle-ci ne s'oppose en aucun cas à la fameuse "identité nationale" dont il est tant question actuellement et que nous défendons par ailleurs.